François Bénard
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Chiens de faïence, 2012,
Carreaux de faïence sur structure bois, balle de tennis.
Installation

(Photos : "Règles à jeux" - Brochure de l'exposition [télécharger] - François B́énard / Frédéric Weigel - Bensançon, Kursaal - Exposition du 27 août au 22 septembre 2012.)

 

La balle et le chien.

Il était une fois un chien de faïence.
Noir.
Plutôt balaise style 2ème catégorie.
Assez narcisse.
Son jeune maître aimait jouer avec lui.
Il lui amèna une baballe.
Le chien ne bougea pas, il ne pouvait pas.
Il était conçu pour cela, pour ne pas bouger.
Certains disaient de cet animal qu'il était apathique, détaché,
frigide, glacial, inexpressif, olympien, quiète, rassis, relax.
Son maître, lui, le trouvait sculptural et voulu lui rendre hommage.
Il réalisa plusieurs statues.
L'une semblait être une ébauche, l'autre était un peu déformée et la
troisième mélangeait l'idée de buste classique à un totem.
Il observa ses créations et se promis de ne plus en faire d'autres.
Cependant, il ne désesperait pas de jouer avec lui.
Il voulait surtout le voir sortir de cet immobilité.
Il lui amèna cinqante baballes.
Le chien ne bougea pas, il ne pouvait pas.

 




  









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